Comprendre les allergies aux animaux et aux insectes

Les personnes sensibilisées le sont devenues au contact de leur animal domestique ou de ceux présents dans la famille ou le voisinage.

Comprendre les allergies aux animaux et aux insectes

Le saviez-vous ?

Les allergènes des animaux se trouvent dans leurs poils, mais aussi dans leur salive, leurs urines, leurs squames, leurs glandes sébacées. On comprend mieux pourquoi le chat est tellement allergisant : il passe un temps incroyable à nettoyer son pelage sur lequel il dépose quantité d’allergènes.



Et comme, généralement, les chats perdent leurs poils en abondance, les chasser d’une pièce ne suffit pas toujours à calmer les symptômes.

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Les poils et les squames (débris de peau) d’animaux sont très fréquemment en cause dans les manifestations allergiques. Comme souvent dans l’allergie, la sensibilisation peut durer des années avant de se concrétiser par des symptômes.

Ces derniers varient fortement en intensité d’un individu à l’autre et peuvent prendre de multiples formes: éternuements, écoulement nasal, picotements du nez, yeux rouges et larmoyants, gonflement des paupières, crises de toux, respiration sifflante, spasme bronchique, urticaire (par contact direct avec la salive de l’animal). Un eczéma atopique peut aussi être aggravé ou entretenu suite à des contacts répétés avec un animal domestique.

Il n’est pas nécessaire de toucher l’animal pour avoir des symptômes. Etre en sa présence ou dans une pièce où il a l’habitude de séjourner suffit pour réagir. Toute la gamme des réactions existe. Les moins sensibles pourront longuement caresser l’animal avant de ressentir des brûlures dans les yeux ou un léger rhume. D’autres, moins chanceux, auront une crise d’asthme simplement parce que leur voisin de table a des poils de chat «scotchés» sur son pull.

Le chat

Vrai ou faux? «Les chats à poils courts sont moins allergisants.»

FAUX. Comme l’allergène se trouve dans la salive et les urines, la longueur des poils ne change rien à l’affaire. L’information vaut aussi pour les chiens et autres bêtes poilues.

Le chat est un véritable allergène ambulant. L’évolution de notre mode de vie a fait entrer cet animal dans l’intimité de nos maisons. Sans surprise, le nombre de personnes allergiques au chat a pris l’ascenseur au cours des dernières décennies.

Toutes les races de chat sécrètent l’allergène responsable des réactions allergiques. Donc, a priori, quand on est allergique à un chat, on l’est à tous.

Pourtant, il semble, sans que l’on sache pourquoi, que le siamois soit plus allergisant que les autres.

Autre mystère: contre toute explication rationnelle, telle personne, allergique avérée aux chats, supporte sans ciller celui de sa voisine. Ou encore une autre parvient à bien tolérer son chat au quotidien, mais refait une crise d’asthme à son retour de vacances… Enfin, les chats soi-disant hypoallergéniques, issus de croisements réalisés dans des élevages spécialisés, sont très chers et n’ont pas prouvé leur efficacité.

Quand le chat n’est pas là, ses allergènes restent. Longtemps. Plus légers que ceux des acariens, ils flottent dans l’air. Surtout, on les trouve en abondance dans tous les «attrape-poussière» de la maison: moquettes, meubles capitonnés, matelas, vêtements. Le comble est que l’on peut tout à fait devenir allergique au chat sans même en avoir rencontré un seul. Il suffit de connaître quelqu’un qui en a un…

Heureusement, les extraits d’allergènes de chat sont excellents, ce qui rend fiables les tests cutanés pour le diagnostic. Le traitement par désensibilisation affiche un bon taux de succès, mais comporte des effets secondaires parfois rédhibitoires.

Le chien

On connaît mal les allergènes du chien. A première vue, il semble moins allergisant que son ennemi héréditaire, le chat. Autre différence: les quantités d’allergènes produites paraissent varier d’une race à une autre. Telle personne ne supporte habituellement aucun chien, mais tolère sans problème la compagnie d’un caniche!

Les rongeurs

Les allergies aux rongeurs tels que souris, rats, hamsters, cobayes ou lapins sont essentiellement retrouvées dans les laboratoires de recherche et dans l’industrie pharmaceutique ou cosmétologique.

Sujet rarement évoqué, elles concernent pourtant un grand nombre de personnes travaillant dans ces domaines. Les allergènes des rongeurs proviennent des litières riches en urines et sont la plupart du temps inhalés lors de manipulations.

Le cheval

Les chevaux sont très allergisants. Presque tout chez eux peut provoquer des réactions, parfois violentes: peau, poils, crins, salive, urines. La sensibilisation remonte souvent à l’enfance, lors de balades à poney, même ponctuelles.

Les oiseaux

En dehors de la maladie des oiseleurs, qui désigne une allergie des poumons tout à fait particulière, les plumes des oiseaux sont rarement allergisantes. En revanche, elles hébergent quantité d’allergènes, comme les acariens de la poussière. Ainsi, lorsqu’une personne se croit allergique aux plumes du canari de sa belle-sœur, elle a toutes les chances de ne pas supporter les acariens camouflés dans les plumes de Titi.

Les insectes

Les hyménoptères (guêpes, abeilles, frelons) sont les insectes le plus souvent en cause dans l’apparition des réactions allergiques. Celles-ci peuvent concerner tout le monde, que l’on soit prédisposé aux allergies ou non.

Lorsqu’ils piquent, les hyménoptères injectent tout ou partie de leur venin. Reste qu’ils ne piquent pas tous pour la même raison. Les abeilles le font pour se défendre tandis que les guêpes affichent un tempérament nettement plus agressif.

La piqûre est faite par le dard qui se situe sur l’abdomen de l’insecte. Dans le cas de l’abeille, le dard reste fixé dans la peau de la victime, se détachant de l’insecte lorsqu’il s’envole et causant directement sa mort.

Contrairement à celui de l’abeille, le dard de la guêpe reste avec l’agresseur, ce qui lui permet de revenir à la charge autant de fois que l’envie lui prendra.

De leur côté, les fourmis rouges américaines peuvent entraîner des réactions immédiates (brûlures et cloques), mais aussi des symptômes généralisés type urticaire, voire même plus graves.

Tenir à distance guêpes et abeilles

Les abeilles et les guêpes sévissent surtout en août et en septembre. Si l’on a déjà présenté une réaction allergique sévère, on ne doit jamais sortir sans s’armer d’une trousse de secours où figure de l’adrénaline injectable prescrite par le médecin.

D’une manière générale, les personnes hypersensibles doivent suivre un certain nombre de recommandations visant à diminuer l’exposition de leur anatomie aux hyménoptères, comme renoncer aux terrasses et autres barbecues mal fréquentés certains jours d’été...

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