Pourquoi y a-t-il de plus en plus d’allergies ?

Près d’une personne sur trois est aujourd’hui sujette aux allergies, contre une sur dix à l’orée des années 1980. 

Pourquoi y a-t-il de plus en plus d’allergies ?

Ce mal du siècle, du à une réponse inappropriée du système immunitaire face à des substances inoffensives, étend son emprise. Et pour cause(s)...

Nul n’est à l’abri. Une allergie peut survenir à n’importe quel âge et devenir chronique si elle n’est pas correctement traitée.



En France, le nombre d’allergiques double quasiment tous les 10 ans. Qu’elle soit respiratoire, cutanée ou alimentaire, l’allergie ne doit pas être prise à la légère. Si certains symptômes semblent anodins (rhume des foins, allergie oculaire, urticaire…), ils peuvent évoluer vers des troubles graves : asthme, choc anaphylactique, eczéma sévère…).

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« Une personne sur trois présentant une rhinite allergique est susceptible de développer un asthme dans les 10 ans », assure le Dr Isabelle Bossé, présidente du Syndicat français des allergologues.

D’ici 2050, la moitié de la population mondiale sera touchée selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

La pollution, ennemi n°1 des allergiques

L’air est de plus en plus vicié, notamment en ville. Les activités industrielles, la circulation automobile, le transport routier et le chauffage urbain émettent en effet des gaz et des particules fines qui irritent les voies respiratoires et rendent les pollens plus allergisants. Les oxydes nitriques et l’ozone modifient notamment la structure biochimique des allergènes.

Le tabac potentialise lui aussi les allergies. Ses émanations augmentent en effet la réactivité des muqueuses, ce qui aggrave les rhinites, l’asthme et la conjonctivite allergique.

Les zones rurales ne sont pas épargnées non plus car les pesticides sont à l’origine de nombreuses manifestations allergiques.

Allergies : le réchauffement climatique pointé du doigt

Avec le réchauffement du climat, les hivers sont de moins en moins rigoureux. Résultat : la période de pollinisation est non seulement plus précoce mais aussi plus longue. Les réseaux de surveillance aérobiologique, qui mesurent l’évolution de la concentration en pollens de l’air, constatent régulièrement ce phénomène.

Ainsi, au cours des années 1970 les pollens de bouleaux se manifestaient à Bruxelles une dizaine de jours à compter du 15 avril. Dorénavant, ils apparaissent dès le 15 mars et persistent durant presque un mois. La densité des pollens en suspension est également en hausse.

« Un pied d’ambroisie – une herbacée très allergisante – produisait 5,5 g de pollens dans les années 1900, il en émet 10 g aujourd’hui », observe l’Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique (Onerc). Et ce n’est pas tout : le changement climatique modifie également la répartition géographique de certaines espèces, ce qui expose nombre de personnes à des allergènes auxquels elles n’étaient pas confrontées auparavant. L’Ambroisie, naguère cantonnée à la région Rhône-Alpes, est désormais implantée dans le Massif central, la Bourgogne et la Gironde. D’où l’apparition de nouveaux allergieques dans ces régions.

L’excès d’hygiène renforce la réaction allergique

Vivre dans un environnement trop aseptisé creuse le lit des allergies car le système immunitaire n’est pas correctement éduqué dès le plus jeune âge. « Des études ont en effet montré que les enfants élevés à la campagne, donc exposés précocement à moult miasmes et allergènes d’animaux, souffraient moins d’allergies que les citadins », explique le Pr Jean-François Bach, immunologiste.

Il en est de même lorsque l’exposition aux microbes est limitée...

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